Il y a des pays qu’on porte en soi bien avant d’y poser le pied.

Le Pérou, pour moi, c’était un appel. Une promesse d’éveil, de magie, de montagnes sacrées et de rencontres initiatiques. J’y allais le cœur grand ouvert, l’âme prête à vibrer.

Mais parfois, le rêve se fissure. Et la réalité, elle, ne fait pas de détour.

L’idéalisation : quand l’imaginaire précède le voyage

Avant même d’atterrir, j’avais tissé autour du Pérou un voile de mysticisme. Je m’imaginais marchant sur les traces des Incas, respirant la sagesse des Andes, me reconnectant à une part oubliée de moi.

Mais ce que j’ai trouvé, c’était autre chose. Une énergie lourde. Un accueil distant. Une sensation d’étrangeté, presque de rejet. Comme si le pays me murmurait : « Tu n’es pas à ta place ici. »

Le choc : quand le corps prend la parole

Et puis, il y a eu cette diarrhée soudaine. Violente. Incontrôlable. Inexplicable.

Un rejet physique, viscéral. Comme si mon corps criait ce que je n’osais pas formuler : « Stop. »

Je l’ai compris plus tard : diarrhée, c’est aussi dire arrêt. Mon corps, messager fidèle, posait une limite là où mon mental s’acharnait à comprendre, à s’adapter, à « faire avec ».

La sophrologie : retrouver l’écoute intérieure

C’est dans cette tempête que la sophrologie m’a tendu la main. Respirer. Revenir à mes sensations. Accueillir sans juger.

J’ai pratiqué, chaque jour, des exercices d’ancrage, de relâchement, de reconnexion. Et peu à peu, j’ai cessé de lutter contre ce que je vivais. J’ai accepté que ce rêve ne m’appartenait peut-être pas. Que ce n’était pas un échec, mais une expérience. Une initiation à l’écoute de soi.

Le départ : 24h pour renaître

Le plus fou ? Dès que j’ai quitté le pays, mes symptômes ont disparu. En 24h.

Comme si mon corps, soulagé, pouvait enfin se détendre. Ce n’était pas une coïncidence. C’était un message. Un enseignement.

Le Pérou m’a appris, malgré lui, à m’écouter. À ne plus me forcer. À honorer mes ressentis, même (et surtout) quand ils ne correspondent pas à mes attentes.

Quand le rêve s’effondre, l’âme se révèle

Cet article, je l’écris pour toutes celles et ceux qui ont idéalisé un lieu, une personne, un projet… et qui ont été confrontés à une autre vérité.

Ce n’est pas une trahison. C’est une initiation.

Et parfois, il faut un corps qui crie pour qu’on entende enfin ce que l’âme murmure depuis longtemps.

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2 commentaires

    1. Hey Emilie, je suis contente de te lire 🙂
      Oui notre corps, notre signal d’alarme pour toutes les situations aussi bien personnelle que professionnelle.
      J’espère que de ton côté tu arrive à gérer au mieux! il est vrai que pour moi les symptômes étaient tellement fort que je ne pouvait pas faire autrement que de comprendre 😉
      Je t’embrasse fort.

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