On dit que les voyages forment la jeunesse. Mais après 45 ans, j’ai découvert qu’ils offrent bien plus qu’une initiation au monde : ils deviennent une rencontre avec soi-même. Voyager à cet âge, ce n’est plus courir après des paysages ou collectionner des photos, c’est apprendre à se regarder autrement, à écouter ce qui vibre à l’intérieur.

Je me souviens d’un jour au Pérou. J’étais dans l’un des villages les plus importants de l’empire Inca, Ollantaytambo. Assise au cœur de ce site incroyable, entourée par la majesté des montagnes andines, je m’étais plongée dans une méditation silencieuse. Le temps semblait suspendu, comme si les pierres millénaires et les sommets veillaient sur moi. Dans ce moment d’immobilité intérieure, j’ai ressenti une paix profonde, une connexion intime avec l’histoire et la nature, comme si l’univers m’invitait à simplement être.. Dans ce silence doré, j’ai ressenti une paix profonde, comme si la montagne me soufflait : « Tu es exactement là où tu dois être. »

Depuis, ce souvenir est devenu un refuge. Chaque fois que je doute, je ferme les yeux et je retrouve cette lumière.

Voyager après 45 ans, c’est cela : créer des souvenirs qui ne s’effacent pas, des trésors intimes qui nous accompagnent dans les moments de fragilité. Ce ne sont plus des images accumulées, mais des empreintes qui sculptent notre mémoire et nourrissent notre âme.

Et puis il y a cette quête de sens. Dans la forêt du Costa Rica, entourée de chants d’oiseaux et de bruissements d’arbres, j’ai compris que ralentir était une forme de sagesse. Ce voyage m’a appris que le sens ne se trouve pas dans le « faire plus », mais dans le « être pleinement ». À cet âge, chaque pas devient une méditation, chaque rencontre un miroir. On ose des expériences nouvelles – danser, méditer, marcher seul – et elles révèlent des facettes insoupçonnées de soi.

Voyager après 45 ans, ce n’est pas fuir le quotidien, c’est renaître à soi-même. C’est écrire une nouvelle page de vie, avec des couleurs plus intenses et une lumière plus douce.

Alors oui, les voyages forment la jeunesse. Mais pour nous, les quarantenaires et au-delà, ils sculptent la mémoire, révèlent l’âme et ouvrent des horizons intérieurs.

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