Assise entre deux sacs à dos, dans un hall d’aéroport ou sur un sol inconnu, je suis là. Ni tout à fait partie, ni vraiment arrivée. Le monde tourne, les notifications s’accumulent, les gens passent. Et moi, je respire.

Dans cette immobilité apparente, quelque chose se révèle. L’attente. Ce moment suspendu que l’on fuit souvent, que l’on remplit à tout prix. Mais si l’attente n’était pas un vide, mais un seuil ? Un espace entre deux souffles, entre deux versions de soi.

L’attente comme miroir de nos impatiences

L’attente agit comme un miroir. Elle reflète nos agitations intérieures, nos projections, nos résistances. Elle nous confronte à ce que nous ne contrôlons pas, à ce que nous voudrions précipiter.

L’impatience n’est pas un défaut. C’est une émotion qui parle de notre rapport au temps, à la confiance, à la sécurité. Elle dit : “Je veux que ça arrive maintenant, parce que je ne sais pas comment être avec ce qui est.”

Et c’est là que la sophrologie devient précieuse. Elle nous invite à ralentir, à revenir au corps, à respirer. À transformer l’attente en présence.

Une pratique douce pour apprivoiser l’attente

La prochaine fois que vous vous retrouvez à attendre — dans une file, à une escale, ou simplement entre deux projets — essayez ceci :

  • Fermez les yeux un instant (si le contexte le permet).
  • Inspirez profondément par le nez, en comptant jusqu’à 4.
  • Expirez lentement par la bouche, en comptant jusqu’à 6.
  • Répétez ce cycle 3 fois, en laissant le corps s’alourdir à chaque expiration.
  • Puis, observez : que se passe-t-il en vous quand vous ne faites rien ?

Ce simple rituel peut transformer l’attente en moment d’ancrage. Le souffle devient un compagnon. Le corps, un refuge. Le temps, un allié.

Et vous…

Et si l’attente était le seul vrai moment où l’on peut se rencontrer ? Et si nos impatiences étaient les battements du cœur de nos aspirations ?

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